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Tendances décoration et mobilier : les Styles qui vont transformer nos intérieurs en automne-hiver 2025

Notre partenariat avec l’Ameublement français et Le French Design, nous a permis de découvrir leur sélection de créations uniques et projets inspirants de la dernière Design Week milan / new york paris et 3days of design de Copenhague et les éditions de Maison et Objets. Lors du webinaire “Cahiers de Style by Le FRENCH DESIGN”, leur analyse conjointe avec Louise Anjolras, consultante en stratégies créatives, nous a permis de décrypter les styles émergents, les innovations en matière de matériaux et les influences culturelles qui vont façonner le paysage du design en France pour le deuxième semestre 2025.

Voici les grandes tendances qui en sont sorties :

  • La tendance PLAYFUL : art de la joie 

Elle s’inscrit dans un univers ludique plein de fantaisie, où l’objet devient un terrain de jeu espiègle. Elle détourne les codes du design classique avec humour et trompe-l’œil, en introduisant des matières étonnantes comme le tufté, la céramique, le miroir acrylique recyclé, le bois laqué, la résine upcyclée ou encore le polyéthylène recyclé en table. On retrouve des créations joyeuses et colorées, telles que des fauteuils « clay » aux dossiers en céramique, des vases réalisés à partir de tongs recyclées, des installations murales poilues ou des tentures tuftées pensées comme des œuvres décoratives plutôt que de simples tapis. La palette chromatique est très pop, arc-en-ciel et inspirée de l’univers de l’enfance, parfois volontairement primaire, avec des formes géométriques ludiques, des graffitis enfantins ou des gribouillis transformés en art de la table, comme dans la collection Game of Love de Pierre Frey. Entre mobilier modulables, illusions optiques façon miroir Magis, chaises tubulaires type Loopu ou encore clins d’œil au Rubik’s cube et à l’origami, cette esthétique célèbre un retour assumé à l’enfance et à la régression joyeuse, où fun, expérimentation et poésie s’entremêlent.

  • La tendance Organic Romanticism 

Elle explore une esthétique néoromantique où le vivant devient poésie, et où le désuet ou le ringard est remis au goût du jour avec délicatesse. Privilégiant des formes libres et sensibles qui mettent en avant les irrégularités, comme une célébration de la nature imparfaite et d’une nature sensuelle. La colorimètrie reprend des teintes poudrées, douces inspirées de pétales fanés, d’argiles claires ou des herbiers séchés affirmant une ambiance apaisante. Les matières sont riches et variées : cuivre émaillé, fibre de verre, laiton moulé façon crochet, résine infusée de fleurs, dentelle, mais aussi des supports inattendus comme l’aluminium travaillé avec des coquillages ou l’impression de photographies sur parchemin. Les couleurs se déclinent dans des teintes douces, poudrées, inspirées des céramiques anciennes ou des étoffes drapées. Les exemples se multiplient : meubles aux nuances printanières, vases Dior en verre fleuri en ode à la nature, décors floraux new-yorkais, ou encore fauteuils drapés façon after club. Cet univers d’Organic Romanticism traduit une volonté de renouer avec une esthétique sensible, entre héritage romantique et une nature contemporaine, l’imperfection devient une force expressive.

  • La tendance Japandi 

Elle incarne un véritable éloge du peu, où le zen nordique rencontre l’esthétique japonaise pour inviter à ralentir et contempler. C’est un retour aux sources de l’essentialité, porté par la rigueur, le calme et la simplicité. Les objets y sont sensibles, ancrés dans la matière brute mais subtilement travaillée : lampe en papier aux irrégularités assumées, chaise en drisse de lin à l’effet rough, luminaires en porcelaine, structures en bambou (comme celles présentées par Gucci à Milan), ou encore expérimentations autour du reishi, champignon luisant aux potentialités innovantes. Les designers jouent aussi sur l’upcycling, comme avec le siège J39.5 réinventé en plusieurs assises. Les couleurs s’expriment dans des teintes douces, neutres et pastel acidulé – beurre, bleu ciel léger – pour souligner des formes épurées aux lignes simples, parfois subtilement arrondies. Qu’il s’agisse de bois bruts striés, de lampes en fil de métal, ou des créations de Ronan et Erwan Bouroullec en papier amovible, cette tendance met en avant une esthétique sobre et poétique, où chaque objet devient une invitation à la sérénité et à la contemplation.

  • La tendance Neo Sci-Fi

Cette tendance explore un imaginaire futuriste où chaque objet semble provenir d’ ailleurs. Elle célèbre l’étrange, comme un crash onirique entre l’espace et la matière terrestre. Les designers puisent dans des matériaux qui évoquent l’inconnu : roche volcanique utilisée par David Pompa, verre bullé aux reflets glacés, métaux sculptés en sièges et lampes à la fois élégants et intemporels. L’univers se prolonge avec des créations comme les luminaires et sofas de Gal Gaon (The Heaven), les canapés de Diesel aux accents space age, ou encore les pièces de Boon Editions, tout droit sorties d’un paysage post-apocalyptique. Les couleurs naviguent entre gris métalliques, noirs profonds, blancs lunaires et touches excentriques d’orange, souvent en bicolore pour accentuer le contraste. Les formes, elles, oscillent entre acérées et organiques, modulaires, gonflées, étranges, presque osseuses ou volcaniques, comme des fragments primaires d’une autre planète. Lampes sphériques, chaises « edge of digital » ou modules inspirés de roches primaires composent cet univers singulier où le design devient un voyage interstellaire, entre fascination et étrangeté.

  • La tendance Castle Core 

Réinvente l’imaginaire médiéval en lui donnant une touche contemporaine et théâtrale. Elle invoque l’aura de la noblesse et des forteresses, dans une version revisitée, où la rigueur du passé se mêle à une créativité moderne. Les matières emblématiques comme le métal, le fer forgé, la cotte de maille ou les chaînes sont détournées pour devenir des éléments de design singuliers : lampes en chaînes signées Thierry Dreyfus, étagères en cotte de maille, fauteuils réalisés à partir de déchets de radiateurs, ou encore chandeliers en verre travaillés comme une armure. Les effets de marqueterie en peau de shearling teintée prolongent cette idée d’artisanat noble revisité. Les formes rappellent l’architecture ancienne, entre créneaux de châteaux et structures de cirque, tout en flirtant avec des univers numériques et immersifs (assises “reality of the virtual”). Dans le Castle Core, le design devient un décor de conte revisité, où le patrimoine médiéval dialogue avec la fantaisie et l’innovation.